jeudi 20 décembre 2012

Les zoophiles allemands ont leur fédération


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Michael Kiok, président de l’unique fédération officielle de zoophiles du monde, monte au créneau contre une loi en cours d’adoption qui punira les relations sexuelles avec les animaux.
 
Michael Kiok se battait pour l’épanouissement des zoophiles. Il lutte maintenant contre leur «persécution». «Nous sommes discriminés», dénonce-t-il en faisant référence à la loi antizoophilie votée vendredi par le Bundestag et qui devrait condamner désormais à 25'000 euros d’amende (30'000 fr.) toute pratique sexuelle avec les animaux. La loi doit encore être entérinée par la Chambre haute, le Bundesrat.
A 52 ans, ce bibliothécaire d’université qui revendique son attirance sexuelle pour les animaux portera plainte contre cette loi devant la Cour constitutionnelle pour défendre le droit de «faire l’amour» avec les animaux.
Jusqu’à présent les zoophiles pouvaient avoir des rapports sans craindre d’être poursuivis en Allemagne. La loi n’interdisait plus la zoophilie depuis 1969 depuis que les députés avaient supprimé, dans la vague de la libération sexuelle soixante-huitarde, le paragraphe concernant la zoophilie dans la loi de protection des animaux.
100 000 amateurs
Michael Kiok estime qu’il pratique une sexualité qui «respecte» les animaux, «sans les forcer». Comme «compagne», il a une chienne de 8 ans, «Cessy». «J’ai aussi une attirance envers les chevaux. Mais je me tiens à distance. J’ai peur de tomber amoureux», explique-t-il. Un cheval, c’est plus cher à entretenir qu’une chienne…
Les zoophiles allemands ont même leur fédération (ZETA: Zoophiles Engagement für Toleranz und Aufklärung). Cette organisation, qui est la seule de ce type dans le monde, défend le droit des êtres humains à avoir des relations sexuelles avec les animaux. «Nous ne sommes pas des sadiques ou des criminels», tiennent à préciser ces zoophiles déclarés.
Michael Kiok est le président de ZETA. Selon lui, ils seraient environ 100'000 en Allemagne. «Les zoophiles ont surtout des relations avec des vaches, des chevaux, des moutons et des cochons. A la ville, surtout avec des chiens», explique-t-il. Le rendez-vous annuel aurait lieu dans une ferme au nord de l’Allemagne. «Pour beaucoup d’entre nous, c’est le grand moment de l’année», dit-il sans expliquer toutefois ce qu’il s’y passe. Une déclaration qui confirme les accusations des parlementaires qui avaient dénoncé des «bordels d’animaux» dans leur rapport.
Nicola Siemers, la vétérinaire citée dans le rapport et qui est à l’origine d’une pétition contre les zoophiles, a raconté sur le sujet des histoires si choquantes qu’il est presque difficile de la croire. Mais pour accréditer ses dires, elle a photographié les blessures subies par certains animaux et a envoyé les clichés au Ministère de l’agriculture. Michael Kiok réfute toute maltraitance: «Un animal sait très bien montrer ce qu’il veut et ce qu’il ne veut pas. Les animaux sont parfois plus faciles à comprendre que les femmes.»


 
«Nous nous défendrons contre ce texte en justice. Derrière la défense des animaux se cache en fait un retour à la morale et à l’intolérance, dénonce-t-il. Il est normal de condamner les violences contre les animaux. Mais il n’est pas acceptable que l’acte sexuel sans violence soit sanctionné. Sous sa forme actuelle, cette interdiction est inutile.»
Michael Kiok dénonce enfin l’hypocrisie des députés: «On interdit le plaisir sexuel entre les hommes et les animaux, mais on autorise les abus sexuels dans l’industrie agroalimentaire.» Il fait référence à l’autorisation dans l’élevage de la castration des porcins et le marquage des chevaux au fer.
Source: Le Matin.ch

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